samedi 22 juin 2019

Boucler la boucle

En mettant fin à l'aventure du blog, une seule chose me turlupinait: je n'avais pas terminé ma ligne du Petit Bac. 

Comme cela me restait en tête, j'ai choisi mes deux dernières lectures dans le but de "boucler cette boucle" et cela a été l'occasion de deux merveilleuses lectures.

Je n'écrirai pas de billets, mais je tenais toutefois à les partager ici.

Il s'agit, pour la colonne LECTURE, du roman de Paul Auster: Le livre des illusions.



J'ai énormément aimé ce livre dont j'ai adoré l'écriture et le ton. Les thèmes entremêlés du cinéma, de la littérature et de l'amour ne pouvaient que me séduire. La fin ouverte de ce livre aux allures de scénario de film est superbe. Un grand moment de lecture donc avec mon premier Paul Auster.



Puis, pour la colonne COULEUR, je me suis tourné vers Michel Bussi et ses Nymphéas noirs.




Là encore, ce fut une formidable lecture. Il s'agit d'un roman policier dont l'action se déroule à Giverny. Un véritable page-turner en ce qui me concerne. 

Au cours de l'histoire, un organisme fictionnel est évoqué: la Fondation Robinson dont le slogan en 3P est Prospection, Protection, Promotion.

Je reprends à mon compte ces 3P et les adapte pour résumer ma lecture: Peinture, Polar et Prouesse littéraire (je ne dirai rien de cette dernière, car ce serait dommage de vendre la mèche).

Voici donc, toute belle, toute complète, ma première (et dernière!) ligne pour le




COULEUR 
Les Nymphéas NOIRS de Michel Bussi
PARTIE DU CORPS 
CANINES d'Anne Wiazemsky
LECTURE
Le LIVRE des illusions de Paul Auster

dimanche 5 mai 2019

La petite cloche au son grêle de Paul Vacca

Vous aurez peut-être remarqué que ma présence par ici se fait de plus en plus irrégulière et que, même lorsque je passe par ici, mes billets sont de plus en plus courts et creux. 

Je pensais que cela venait du fait que j'avais du mal à lire, mais en fait pas du tout. J'aime toujours autant lire. C'est bloguer qui me pèse désormais.

Du coup, j'ai été faire un tour du côté des statistiques et il semblerait que vous soyez une vingtaine à passer ici quotidiennement. A vous donc, inconnues et inconnus ou peut-être connues et connus simplement discrètes et discrets, j'adresse toutes mes excuses: le coeur n'y est tout simplement plus. 

Parlant de coeur, c'est avec un merveilleux COUP DE COEUR que l'aventure se termine (ou pour le moins se met en pause pour une durée indéterminée). 


Ce livre de Paul Vacca déniché (encore une fois! 😊) chez Suzanne est un bijoux. 

On rit, on pleure, on se souvient, on respire le parfum des fleurs, on parle de Proust, on aime, on échange tendresse et complicité, on réalise des rêves et on savoure la vie malgré tous les obstacles qu'elle présente et les empêcheurs de tourner en rond qui ne manquent pas de se présenter de temps en temps.

Une Madeleine...

Une petite cloche au son grêle...

Et... le challenge du petit bac d'Enna qui a été la première blogueuse à qui j'ai "parlé" il y a quelques années et avec qui je termine mon passage sur la blogo. 

Cette formidable lecture vient en effet remplir la colonne OBJET de ma première  ligne du désormais célèbre 



(il me reste deux titres à trouver pour compléter cette première ligne... 
Je les mentionnerai ici peut-être, ou alors seulement sur le blog d'Enna)  


CIAO! 😊

vendredi 3 mai 2019

Une forêt d'arbres creux d'Antoine Choplin


Après:

 - la peinture et la guerre d'Espagne dans Le héron de Guernica;
 - la photographie et le combat humaniste de Vaclav Havel pour son pays dans Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar;

Cette fois-ci, c'est le dessin et le camp de Terezin qu'Antoine Choplin choisit de rapprocher pour raconter l'être humain, sa sensibilité, sa force, sa vulnérabilité et sa détermination.


En une succession de courts chapitres ciselés, cet auteur de qui je suis un peu plus sous le charme à chaque lecture, crée une émotion intense, rappelle l'Histoire et invite à contempler les détails du quotidien pour y déceler la grandeur des choses de la vie et la chance infinie que représente la liberté. 

Un grand et beau moment de lecture et d'humanité.
  

Cette FORÊT d'arbres creux complète la colonne VÉGÉTAL de ma première ligne pour le:

vendredi 26 avril 2019

Froides Fleurs d'avril d'Ismaïl Kadaré

J'ai enfin lu Ismaïl Kadaré! Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour découvrir cet auteur que j'ai envie de décrire comme le "Rilke" de l'Albanie ? Et quand on sait à quel point j'aime Rilke, c'est un immense compliment. Et bien sûr, il n'y a là aucune comparaison de qualité ou de talent, juste un rapprochement de deux grands hommes de lettres, de deux grands penseurs, de deux êtres humains remarquables.


Il existe plusieurs couvertures de ce titre de Kadaré, mais j'ai choisi celle ci-dessus tant elle représente le caractère universel de ce que vivent le peintre et son modèle dans cette histoire post-dictature.   

Universel en effet est le constat de l'éternel recommencement des choses et de l'aveuglement de l'être humain qui jamais ne parvient à regarder son présent à la lueur de ses erreurs passées. 

Tout comme chez Rilke, aussi graves soient les sujets abordés et les conclusions énoncées, ainsi que présente la mélancolie propre aux peuples slaves, le ton demeure poétique et plein d'espoir. 

J'ai découvert avec cette lecture l'existence du Kanun, cette vendetta millénaire qui continue de faire des victimes de nos jours en Albanie. 



Apprendre et se cultiver au fil des pages d'un roman fait partie des choses les plus satisfaisantes au monde. Mais, bien sûr, demeure ensuite trop souvent ce sentiment d'impuissance face à ce que l'on sait désormais. Cette lecture est bouleversante, mais essentielle. 


Cette lecture complète la colonne ADJECTIF de ma première ligne du

lundi 8 avril 2019

Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle Josse

Parfois, l'écriture, les mots choisis, la construction des phrases dans un livre font de celui-ci une prouesse littéraire, mais le sujet ne nous rejoint pas. 

D'autres fois, c'est le contraire: le sujet nous plaît voire nous passionne, mais le style de l'auteur nous laisse de glace.

Il existe ainsi plein de combinaisons qui font que l'on apprécie plus ou moins un roman.   

Quelques rares fois aussi, tout semble trouver sa place: les mots, les idées, les émotions, les sensations, les intérêts, la sensibilité. Et ces moments-là sont magiques. Je viens d'en vivre un! 


Ma première lecture d'un livre de Gaëlle Josse m'avait déjà fait une forte impression : (clic, clic).

Et le charme a opéré de nouveau avec ce titre-ci. Quel merveilleux récit! Je suis encore très émue par ma lecture et il m'est difficile d'en parler, d'où la brièveté de ce billet. 

Là-maintenant-tout-de-suite, il n'est qu'une chose dont je sois 100% certaine, c'est que je vais lire très prochainement tous les autres livres de cette auteure. 😊


Cette lecture, déjà extrêmement riche et satisfaisante, a également été l'occasion de compléter la colonne MÉTIER de ma première ligne du Petit Bac chez Enna. Youhou! 


mercredi 3 avril 2019

#Citation - Erri De Luca

« Je prends le livre ouvert à la pliure, je me remets à son rythme, à la respiration d'un autre qui raconte. Si moi aussi je suis un autre, c'est parce que les livres, plus que les années et les voyages, changent les hommes. »

Trois chevaux

Artist: Annalù Boeretto 

mardi 26 mars 2019

Trois chevaux d'Erri De Luca

C'est le deuxième roman d'Erri De Luca que je lis. Le précédent avait été « Le jour avant le bonheur ». 

Je n'avais alors pas écrit de billet, car... je ne savais pas vraiment comment parler de ma lecture. Et c'est exactement la même chose aujourd'hui! 

Toutefois, même des années après, des images de ce précédent roman me reviennent à l'esprit. Et je suis prête à parier que ce sera la même chose avec celui-ci.


C'est un peu étrange et complexe à expliquer, mais on dirait que les livres d'Erri De Luca me parlent et me touchent, mais qu'il y a comme un refus, un blocage de les laisser me bouleverser. Et pourtant, ils sont intenses, si forts qu'ils en deviennent presque douloureux. Sans pourtant être étrangers à l'idée de bonheur. Mais un bonheur "sous conditions".

Ce dernier point est peut-être le noeud du problème entre Erri De Luca et moi. La maturité. Je crois que peut-être au fond de moi, je sais qu'il a raison, mais je ne me résous pas à l'admettre. Je veux conserver encore... pour quelques années... cette idée du bonheur "simple" sans concessions.

Pourtant, je sais les compromis, je sais les ajustements, je sais les renoncements que comporte la vie d'adulte. Mais, lire tout ceci de manière aussi limpide dans les livres de De Luca est peut-être un peu trop exigeant pour moi... pour le moment. 

Du coup, je me ferme. Ou plutôt, je me détourne, mais la voix de cet auteur est forte et se fraye toujours un chemin jusqu'à moi.


Painting by Fulati Tayierjiang

« Elle a une robe étroite qui suit toutes les lignes de son corps et un pull de laine blanche comme une floraison d'amandier. »

*********

Cette lecture me permet de compléter la colonne ANIMAL 
de ma première ligne du challenge d'Enna.

vendredi 15 mars 2019

Canines d'Anne Wiazemski

J'ai choisi de lire ce roman dans le cadre du



dont je complète ainsi la colonne PARTIE DU CORPS de ma première ligne.



J'ai envie de qualifier ce livre de « roman spécialisé ». En effet, l'auteure nous convie au coeur d'une pièce de théâtre en gestation, depuis la constitution de la troupe jusqu'à la première en ouverture du festival d'Avignon. On se trouve au beau milieu de ces êtres qui tentent de s'effacer peu à peu pour laisser place à leur personnage. La frontière entre ces deux aspects d'eux-mêmes demeurant parfois des plus floues.



Contrairement à ce que je fais généralement, j'ai envie ici de commencer par deux citations relevées en cours de lecture.

Page 294

« Il voyait ses deux actrices s'approcher de ce qu'il avait rêvé, cette absolue fragilité du jeu qui donnait au spectacteur le sentiment de surprendre le partie cachée de leur être et, pourquoi pas, de leur voler leur secret.»


Page 311


« Ce spectacle, c'est moi, poursuivait Lucerne. C'est mon coeur déchiré, mis à nu, jeté en pâture. Je ne supporte pas ça. Maintenant que j'ai vu mon spectacle, je voudrais le détruitre ! »



Qu'en pensez-vous ? 

J'avoue que je suis partagée. C'est sublime n'est-ce pas? Et en même temps, on sent tellement la mise en danger à laquelle s'exposent les gens de théâtre, les « tortures » qu'ils s'imposent à eux-mêmes. J'emploie volontairement le mot « torture » comme on l'entend dans l'expression « un metteur en scène torturé », expression qui bien souvent résonne comme un compliment, un label de qualité, une valeur ajoutée.  

On parle ici de théâtre, mais on retrouve aussi cet « acharnement » dans la danse. Et je ne peux m'empêcher de trouver tout de même un aspect «sado-masochiste» à ces démarches artistiques. 

Anne Wiazemski et Jean-Luc Godard en Avignon
Alors oui, c'est à la fois immense, grand, magnifique, mais aussi un peu, à mon sens, irrationnel et insensé, voire inhumain.

En résumé, ce livre est passionnant et j'ai aimé l'immersion dans le monde du théâtre qu'il permet, mais ce n'est, pour moi, absolument pas une invitation à admirer et respecter les gens de théâtre. Au contraire, par moment, j'ai trouvé Lucerne le metteur en scène vraiment pathétique.

Et le cinéma dans tout ça? Même combat? Je ne crois pas... mais c'est un autre débat.

samedi 9 mars 2019

Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar d'Antoine Choplin

J'ai retrouvé dans ce livre les éléments que j'avais déjà beaucoup aimés dans Le héron de Guernica, le précédent livre d'Antoine Choplin que j'avais lu, à savoir:


*cette manière de raconter les petites histoires de la grande Histoire;
*cette utilisation de l'art (ici la photographie remplace la peinture que l'on trouvait dans Le Héron de Guernica) faite par les "témoins", des êtres aux yeux grands ouverts;
*cette approche de la solitude comme une condition agréable permettant l'éveil d'une sensibilité particulière (ou en étant la conséquence?).

Malgré tout ce qui précède, je n'ai pas totalement retrouvé la "voix" d'Antoine Choplin qui m'avait tant séduite dans Le héron de Guernica. Pourquoi ? Je ne saurai pas trop le dire... Pas de petite musique poétique cette fois-ci, ou bien je n'ai pas su l'entendre.

Cela ne m'a toutefois pas empêchée d'apprécier grandement ma lecture puisque la grande Histoire évoquée ici est celle de Vaclav Havel. 


J'ai choisi cette photo car, dans le livre, c'est Tomas qui la prend!
Une vague de nostalgie m'a submergée au fil des pages alors que je redécouvrais la vie de cet homme que j'ai tant admiré. Cet homme qui a, pendant de nombreuses années, représenté tous mes idéaux et dont les paroles et les actes m'ont toujours semblé d'une grande justesse et empreints d'un humanisme qui fait tant défaut à notre monde.


                                       Cette lecture me permet de compléter la colonne PRÉNOM de ma première ligne du Petit Bac 2019 chez Anne : 

mardi 5 février 2019

Green book by Peter Farrelly

J'ai visionné ce film car il est sélectionné aux Oscars 2019 et j'aime, chaque année, regarder le plus de films possible de la sélection afin de faire mes propres pronostics. 


Sans rien savoir de l'histoire (comme à mon habitude! 😀), je partais confiante puisque j'apprécie énormémement les deux principaux acteurs, en tant que comédiens et aussi en tant qu'hommes d'après ce que l'on peut connaître d'eux via les entrevues qu'ils donnent. 

Auparavant, j'avais déjà grandement apprécié les prestations de Mahershala Ali dans Moonlight et Hidden figures. Deux autres films remarquables dont il sera aussi bien sûr question au cours de l'African American History Month challenge. 

Ce duo d'acteurs exceptionnels (le travail réalisé par Viggo Mortensen pour "devenir" Tony Lip est époustouflant!) sert un scénario qui nous apprend l'existence du "Green Book" des années 30 aux années 60 aux États-Unis. Ce guide publié par l'afro-américain Victor Hugo Green recensait tous les lieux où les personnes de couleur pouvaient se rendre lorsqu'elles voyageaient pour manger ou passer la nuit sans risquer de se faire humilier, agresser ou pire. 


C'est armés de ce guide que Don Shirley (Mahershala Ali) et son chauffeur d'occasion (Viggo Mortensen) partent en tournée dans le sud du pays. 


En plus de nous faire découvrir le quotidien des afro-américains de l'époque, Peter Farrelly met aussi en lumière Don Shirley, ce musicien extrêmement talentueux qui a lutté discrètement, sans gloire aucune, mais avec une force inouïe pour que les noirs américains soient considérés avec respect EN TOUT TEMPS. En effet, le contraste entre l'accueil chaleureux réservé au pianiste virtuose qu'il est dans la salle de spectacle et le refus sans appel de lui laisser utiliser les toilettes ou le restaurant par la suite est saisissant.


Malgré un sujet grave, le film est plein d'humour et cela donne au final un moment de cinéma très touchant, un film qui mérite, à mon humble avis, une statuette le 24 février prochain. 😉

jeudi 31 janvier 2019

African American History Month

Février, c'est l'African American History Month. Pour l'occasion, Enna organise un challenge que je vais essayer de relever : 



C'est à l'origine un défi principalement littéraire, mais je m'autorise quelques libertés en allant me promener du côté de la musique par exemple. 😉

En participant cette année, je veux aussi profiter de l'occasion pour rassembler au même endroit tout ce que j'ai lu, vu, et entendu sur ce sujet. C'est pourquoi, il y aura donc des re-publications; du coup, je fais à l'avance toutes mes excuses à celles et ceux qui ont déjà lu certains billets. Sorry.

Et... c'est parti! 

1 - 


“Seems to me it ain't the world that's so bad but what we're doing to it, and all I'm saying is: see what a wonderful world it would be if only we'd give it a chance. Love, baby - love. That's the secret.” 
Louis Armstrong

2 - Damoclès de Fatou Ndong (clic, clic)

3 - Impossible d'évoquer les afro-américains sans mentionner... Barack Obama! Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire aucun de ses livres, ni de regarder les films inspirés de sa vie, mais la référence à sa présidence sur cette photo m'ayant fait sourire, je la partage avec vous ici aujourd'hui :



5 - Longtemps avant Barack Obama, un autre président a énormément compté dans l'histoire des afro-américains. Abraham Lincoln demeure en effet associé à l'abolition de l'esclavage.

Pour évoquer ce sujet, je vous propose un livre et un film :


*Lincoln de Steven Spielberg
*Catfish de Maurice Pommier


 (cliquez sur l'image)

6 - Green book by Peter Farrelly (clic, clic)

7 - L'évocation de "Green Book" hier constituait le premier billet d'une série de trois qui ont pour point commun le remarquable Mahershala Ali. La première fois que je l'ai vu, c'était dans le chef-d'oeuvre de Barry Jenkins "Moonlight" (clic, clic).

8 - Autre merveilleux film mettant en scène des afro-américains, ou plutôt ici des afro-américaines : Hidden figures by Theodore Melfi avec une fois encore le talentueux Mahershala Ali.  

9 - Pour faire écho à la dernière publication d'Enna, j'ai été fouiller dans mon blog pour retrouver mon billet sur The Color Purple d'Alice Walker.

10 - Retour au cinéma avec un autre excellent film en lien avec ce challenge : Loving de Jeff Nichols.

11 - Je ne serai pas en mesure de publier de billets durant toute la semaine prochaine, car je serai en préparation d'un film et donc très occupée. Du coup, je vais un peu "tricher" en ajoutant dès maintenant plusieurs liens. 😉 (Mais bon, comme dit Enna: c'est mon blog, je fais ce que je veux!!!! 😀)

Je reviens à la littérature avec le livre qui, pour moi, est le plus beau, le plus complet, le pus touchant sur ce thème des afro-américains. C'est, à mes yeux, un chef-d'oeuvre dont j'ai déjà tiré de nombreuses citations, et qui continue de m'éblouir à chaque fois que je le consulte: Le temps où nous chantions de Richard Powers

14 - Un autre livre que j'avais beaucoup apprécié également s'intitule Motel Lorraine. L'auteure québécoise Brigitte Pilote adopte ici un mécanisme que j'adore. Elle écrit sur tout ce qui se passe avant et après l'assasinat de Martin Luther King dans ce fameux Motel de Memphis. C'est brillant! Et en même temps, cela permet de poser de multiples questions sur la perception que nous avons des événements qui se déroule dans le monde.  

15 - Comme je viens d'évoquer Martin Luther King, je ne peux résister à l'envie de partager ici cette photo que j'aime beaucoup du pasteur et de sa fille Bonnie. Un homme, un père, dans toute la simplicité des petits gestes. On oublie trop souvent que ces grandes figures de l'histoire étaient aussi des hommes et des femmes « comme tout le monde ». 



16 - Il est un autre domaine au sein duquel si l'on supprimait les afro-américains, il y aurait ma foi un grand vide, c'est... la musique!

J'ai ouvert ce challenge avec l'incontournable Satchmo. Je poursuis ici avec un autre monstre sacré: Ella Fitzgerald.




17 - On retrouve aussi bien sûr les afro-américains dans la peinture. L'un des plus connus demeure sans doute Jean-Michel Basquiat.


 

Il a dit un jour ceci : 

« Je ne suis jamais allé en Afrique. Je suis un artiste qui a subi l’influence de son environnement new-yorkais. Mais je possède une mémoire culturelle. Je n’ai pas besoin de la chercher, elle existe. Elle est là-bas, en Afrique. Ça ne veut pas dire que je dois aller vivre là-bas. Notre mémoire culturelle nous suit partout, où qu'on se trouve ».

C'est en effet quelque chose qui me semble très complexe, ce rapport des afro-américains à l'Afrique. Je me demande s'il existe un livre qui traite en particulier de ce sujet. En connaissez-vous un ?

18 - Petit passage par ici après une semaine de pure folie! Comme la semaine à venir va être tout aussi occupée, je suis malheureusement obligée de déclarer forfait pour ce beau challenge. 

Je veux tout de même terminer ce billet avec une liste des auteurs noirs américains dont j'aimerais lire un livre!

Je commence donc avec 
Toni Morrison

dont je n'ai jamais rien lu. Grosse lacune!


19 - Il y a aussi

Richard Wright

dont je me souviens avoir lu il y a très longtemps « Black boy » que je voudrais relire.

20 - Sans oublier

Alex Haley

21 - Ou encore

James Baldwin

Voili, voilou. C'est tout pour cette année. Désolée.

mardi 22 janvier 2019

Une promesse de Sorj Chalandon

Eh ben dis donc. Fiou! Voici une lecture qui percute! Qui frappe fort! Qui remue.

Je ne savais pas de quoi parlait ce roman avant de l'ouvrir. Je lis rarement les quatrièmes de couverture ou les avis sur un livre. J'aime me laisser surprendre et arriver totalement vierge de toute idée lorsque je débute une lecture. J'ai donc découvert ici que les thèmes centraux de ce roman sont la mort et l'oubli


Donc, non, ce n'est pas joyeux, joyeux, mais c'est pourtant sublime! L'émotion ressentie au fil des pages de ce livre est profonde et parfois même douloureuse, mais jamais triste ou déprimante. 

Le départ de ceux que l'on aime lorsqu'arrive la fin de la vie est un passage, un voyage, une page à tourner, un livre à refermer. Ici, il faut plusieurs mois, un groupe d'amis et une vieille lanterne pour accepter le départ d'Étienne et Fauvette, pour refermer le porte de Ker Ael.

J'ai eu un peu de difficulté au début à entrer dans l'histoire; il y avait beaucoup de personnages; les situations demeuraient confuses. Et puis, et puis, et puis... la magie Chalandon a opéré et, oui, je rejoins à 100% les jurés du Prix Médicis* qui lui ont décerné ce prix pour ce livre en 2006. 

*Bref rappel, le Prix Médicis récompense « un roman dont l'auteur n'a pas encore une notoriété correspondant à son talent ».



Et parce-que ses mots à lui sont bien plus importants que les miens:

«Le bosco ouvre la lucarne du grenier. Il ferme les yeux. Il respire l'humide. Il sent dans ses cheveux comme trois doigts de vent frais. Il regarde vers l'ouest. Il regarde les toits, les arbres, le ciel qui traîne. Il n'a jamais pensé qu'on pouvait regarder le silence, qu'on pouvait voir le calme et la paix comme on regarde un lac.»

L'avis de l'expert 😊:

Anne a lu TOUS les livres de Sorj Chalandon!!! Et elle l'a aussi rencontré!!!! 
J'ajouterai le lien vers ses billets pour chaque lecture que je ferai des livres de ce grand écrivain. 


👩 
(clic, clic)