Le temps des fêtes s'achève et, avec lui, ce livre de Claudie Gallay qui m'a accompagné au cours des dernières semaines.
J'aime lire cette auteure, j'aime la façon dont elle parvient à créer une proximité entre ses personnages et le lecteur. J'ai l'impression de retrouver un peu de moi, un peu de ma famille, un peu de mes amis, un peu de tous et chacun dans ces personnages qui, pourtant, ont leur existence propre et bien loin de tout ce que j'ai pu connaître.
Il n'est pas question ici d'identification comme avec certains autres écrivains, mais bien de proximité. On comprend les personnages de Claudie Gallay, on aime avec eux, on doute avec eux, on a mal avec eux, on se réjouit avec eux, on les côtoie au point de presque pouvoir sentir leur souffle.
Je crois que ce qui procure ce sentiment est peut-être dû en partie au fait que l'auteure décrit l'intimité, les détails du quotidien de manière toute naturelle, avec des mots simples.
À cela vient s'ajouter une poésie des circonstances et de la contemplation.
Pour écrire ses romans, on a l'impression que Claudie Gallay s'est assise dans un petit recoin stratégique du monde et qu'elle a simplement regarder les hommes vivre. Et lorsqu'ils deviennent trop ennuyeux, elle tourne le regard vers la mer ou les montagnes le temps de retrouver le goût de poursuivre, et elle reprend ensuite le fil de son histoire.
Terminer ce livre a le goût d'un lendemain de fête. C'est fini. On est un peu triste, mais pas trop tout de même, car on sait avec certitude que ça reviendra.