lundi 27 février 2017

33, chemin de la Baleine de Myriam Beaudoin

J'ai beaucoup réfléchi à la manière de parler de ce livre :



et ma conclusion est qu'il est impossible de le faire sans risquer de dévoiler des éléments qui pourraient gâcher votre plaisir de lecture. Sachez donc seulement qu'il s'agit d'un homme qui lit des lettres à une femme âgée à qui il rend visite dans une maison de retraite. C'est d'ailleurs la présence de ces lettres qui me permet de participer au challenge suivant : 


Parlant de challenge, précisons aussi que j'ai choisi de lire ce livre, car il correspond à la colonne ANIMAL de ma première ligne pour le challenge d'Enna :

Ce roman a donc été pour moi une découverte totale de l'écriture de Myriam Beaudoin. Et VLAN ! C'est pour ça que j'aime les challenges : on choisit un titre pour une raison totalement futile et BADABOUM, on se prend une claque magistrale. 

En effet, depuis que j'ai refermé le livre, je ne cesse de me demander : mais, a-t-il vraiment existé cet Onil ? L'univers créé par l'écrivaine semble si « vrai » que j'ai été vérifier si certains éléments existaient bel et bien. On sait que les auteurs mélangent un peu de vérité, de fiction, des faits réels, des lieux et des personnes créés de toutes pièces. Mais ici, tout est tellement concret (bien que non conforme à la réalité), que c'en est troublant et... j'ai donc entrepris quelques recherches.

Ce qui suit paraîtra peut-être saugrenu à certains, mais je rêve désormais de rencontrer Myriam Beaudoin pour savoir si je n'ai pas juste un tout petit peu raison, car, je crois que derrière Onil Lenoir se cache un portrait en pointillé de... Claude Jasmin !


> Le personnage d'Éva serait peut-être même une forme de réponse à celui d'Anita, la fille numérotée, le judaïsme de l'une étant remplacé par le catholicisme de l'autre, mais l'intensité de la ferveur étant la même (je me demandais aussi pendant ma lecture pourquoi toutes ces prières nous étaient expliquées en détail !). Et les trames narratives des deux livres se croisent dès lors subtilement.

> Et puis, l'auteure fait mention des yeux d'Elsa quand l'écrivain évoque Aragon. 

> Il y a aussi Lise, un prénom tout de même assez proche de Louise, non ?

Tout ceci va un peu plus loin je trouve que de remplacer Le Cercle du Livre de France par la Nouvelle École Littéraire de Montréal ou Pleure pas, Germaine par Viens danser, Liette. Et cela me fascine.

Je n'arrive pas à m'ôter cette idée de la tête. Je continue sans cesse de me demander : Est-ce lui ? Et j'espère qu'arriveront vite les réponses à mes questions... (attention, un paragraphe peut en cacher un autre !!! 😉)

En tout cas et quoi qu'il en soit, Myriam Beaudoin a toute mon admiration pour la puissance de son écriture. J'ai presque peur de lire ses autres livres me demandant s'ils seront à la hauteur de celui-ci.