Le premier livre qui a attiré mon attention l'a fait simplement parce que sa couverture me plaisait. Rien de plus... au départ.
Il s'est avéré que ce paysage se trouve en Nouvelle Zélande où l'auteur s'est retiré quelques temps afin de colliger mémoires, poèmes et réflexions.
En découvrant la vie de cet homme, j'ai eu honte d'avoir vécue la mienne sans jamais avoir eu l'occasion de le connaître jusqu'à ce jour et la lecture de son livre. J'ai été soulagée de lire que lui, pour sa part, n'avait pas su pendant longtemps qui était l'Abbé Pierre. Nous étions quittes ! :)
De retour au texte, j'invite toute personne se sentant pleinement appartenir au monde actuel, à prendre connaissances des réflexions de Terry Waite. Sur un mode empreint d'une grande simplicité, l'auteur abord des thèmes fondamentaux :
> les croyances;
>la colère;
>l'empathie;
>la mort;
>les relations;
>la passion.
Je crois que l'auteur a lui-même eu un grand besoin de prendre le temps de ce bilan et le contenu de ce petit livre aurait donc pu être très personnel, trop intime. Il n'en est rien, car, Terry Waite a ce talent de savoir se placer juste au bon endroit pour que sa présence embellisse notre paysage sans rien en cacher. Son écriture est toute en discrétion et partant de lui au début, il parvient à nous questionner subtilement sans rien brusquer.
Chacun de ses poèmes bénéficie d'un chapitre entier qui tout doucement nous y amène. Rarement la poésie n'aura su ainsi me parler.
Au fil de ma lecture, j'ai remarqué un détail : les corridors. Ils reviennent souvent dans les images partagées par l'auteur : corridor d'une maison de retraite, corridors dans lesquels on s'égare. J'ignore à quoi ressemblait le lieu de sa détention, mais de longs corridors devaient y figurer.
Pour rassembler mes impressions à la lecture de ce livre, un mot me vient à l'esprit : sagesse.
C'est un privilège de pouvoir bénéficier des propos de Terry Waite tranquillement chez nous, de pouvoir les absorber un à un en prenant le temps d'en saisir tout le sens. N'hésitez pas.
D'ici là, je vous en livre un fragment qui m'a particulièrement touchée :
ANGER
Anger rages
Like a consuming fire,
Destroying all
That would impede
Its relentless pathway.
Do not extinguish
The flames totally.
Calm them.
And warm yourself
By the gentle glow
Of the embers.