mardi 19 décembre 2017

Le vase où meurt cette verveine de Frédérique Martin

En refermant le livre de Frédérique Martin, j'ai du mal à me souvenir du moment où j'écrivais ces quelques lignes ci-dessous :


Les années qui s'accumulent sont au coeur du livre de Frédérique Martin que je lis actuellement.


Joseph et Zika, après des années de vie commune, sont séparés. L'un part chez leur fils, l'autre chez leur fille. Ils s'écrivent, se racontent, se souviennent, s'accompagnent, continuent de s'aimer. 

Au fil de ma lecture, je passe par différentes émotions allant d'une forme d'ennui parfois (devant certains détails relatés) à une véritable émotion (face à une tendresse pure et sincère) en passant aussi par des moments-miroir où je me questionne sur ma propre relation au temps qui passe. 

Quel sentiment l'emportera en fin de lecture? On verra.


Ces quelques paragraphes ont assurément été rédigés avant d'attaquer le dernier tiers du livre qui me laisse pratiquement sans voix.

Le seul conseil que je souhaite donner ici est le suivant : ne lisez pas ce livre avant les fêtes et encore moins pendant !

Effectivement, à quelques jours des fêtes de fin d'année où la famille est au coeur des pensées, (qu'on lui rende visite ou non, que l'on soit en chaud ou en froid avec elle, qu'elle nous manque ou pas, qu'elle soit réunie ou séparée) ce livre qui décortique les relations familiales et présente des personnages que la vieillesse désinhibe complètement, est bouleversant.

Ce qu'il y a de pire au sein de chaque être humain fait ici surface et c'est monstrueux. Il n'y a plus aucune retenue, plus aucun rempart, c'est abominablement cruel et sans pitié. Ça fait froid dans le dos. 

Attention, attention, attention durant les rencontres familiales à venir sous peu, attention aux petites phrases assassines et aux règlements de comptes « bien mérités ». Ce n'est pas « rien ». Ça peut faire énormément de dommages.


Remarque, quand je conseille de ne pas lire ce livre pendant les fêtes, après tout, c'est à chacun d'y voir. En effet, si l'on pense avoir une famille « horrible », lire ce livre permet de relativiser bien des choses.  

À souligner : la structure absolument remarquable du bouquin qui monte crescendo pour s'achever dans un silence atterré.

Saperlipopette, pour une dernière lecture de l'année, j'ai été gâtée !

Ce roman épistolaire me permet de participer une nouvelle fois au challenge de Blondie Madame :


Et le verbe mourir contenu dans le titre vient compléter la colonne MORT de ma troisième ligne du petit bac d'Enna :