vendredi 30 décembre 2016

Dolce vita de Juan Joseph Ollu

C'est Sara, stagiaire chez Annika Parance, qui a eu l'idée de me faire parvenir ce service de presse et je la remercie sincèrement pour cela, car ce livre est arrivé à point nommé dans ma vie. Il y a des choses comme ça qui arrivent et pour lesquelles on dit simplement merci sans se poser plus de questions. 

Ce livre, le voici : 


Il m'a accompagnée durant plusieurs semaines, non pas parce qu'il était long à lire, mais parce que chaque nouvelle page lue donnait lieu à des réflexions, des pensées et des prises de notes dans un cahier. Dolce Vita détient d'ailleurs ici un record, celui des pages écrites en cours de lecture... 17 !

Avant de vous faire part de mes découvertes, je tiens à dire au lecteur que je suis la maman d'un garçon de 13 ans. Depuis quelques temps, je m'interroge sur la meilleure façon d'être à ses côtés durant la saison de sa vie où il va quitter l'enfance et son insouciance pour entrer dans la vie adulte et... tout ce qu'elle contient. J'ai trouvé beaucoup de réponses à mes questions dans le livre de Juan Joseph Ollu qui m'a permis de replonger dans cette saison lointaine, de me souvenir, de vibrer comme jadis et comme mon fils vibrera sous peu. 

Le livre de Juan Joseph Ollu en est un d'atmosphère et de sensations. Accessoirement, il y est question de sexualité, d'homosexualité, de bisexualité, mais ce n'est pas là le propos central, car comme le rappelle l'auteur, le sexe du partenaire est secondaire, le sentiment fort passe avant. 

Crédit :Monik Lanza photographe
En plus d'une écriture subtile qui enveloppe le lecteur, le prenant délicatement dans ses bras, Juan Joseph Ollu compose un univers. Oui, il le compose, il ne le crée pas comme certains autres le font. Lui, il juxtapose, colle, agence, enchaîne, harmonise des références littéraires, musicales et cinématographiques pour fabriquer un monde dans lequel il fait évoluer ses personnages empreints de ces cultures riches. 

Vous trouverez donc ci-après trois choses :

  1. Une liste de références qui peuvent servir de préambule ou de prolongement à la lecture de Dolce Vita;
  2. Une composition de mots, ceux qui appartiennent à la saison de la vie qu'on laisse derrière nous après 25 ans et qui se retrouvent ici dans ce livre pour nous rappeler que même si le monde change, la sensibilité humaine, elle, ne change pas.
  3. Une succession de citations relevées dans le livre qui, un peu à la manière d'une bande-annonce, vous emporteront dans le tourbillon de la dolce vita de Juan joseph Ollu et vous donneront assurément envie d'y goûter. 
Tout d'abord donc quelques films et livres cités au fil des pages de ce roman et qui contribuent à créer cette atmosphère que l'on ne quitte qu'à regret :

Bonjour tristesse & Un certain sourire de Françoise Sagan


La Dolce Vita de Federico Fellini


En l'absence des hommes de Philippe Besson



Ensuite, ces quelques mots tirés du livre et tout en désordre, un chaos qui illustre bien je crois cette saison de la vie... passionnante recherche de définitions ! 


Et enfin, la trame narrative de ce livre que nous offre Juan Joseph Ollu en même temps que son écriture, sa sensibilité et, je crois, un peu de sa vie. 

Tout commence tranquillement dans un lycée parisien, l'année du bac...

Toujours avoir un livre avec lui, ou plusieurs. Pour la littérature et les mots bien sûr, mais aussi comme portes de sortie ou possibilités de parenthèses, d'évasion et de fuite. Et le cinéma, influençant ses actions et sa déraison. 

La « drague » comme un jeu...

C'est peut-être cynique, mais je dois bien l'admettre : cela facilite les choses d'être, sans effort, agréable à regarder.

Les soirées...

Je jetai un coup d'oeil à mon portable : minuit et demi. Seulement. Et maintenant, quoi ? Tout sauf ce vide horrible, cette tristesse, cet ennui.

Et puis... le premier amour...

J'avais dix-huit ans, j'étais vivant, j'étais heureux tout à coup et il n'y avait rien d'autre.

La métamorphose...

Jusque là, tout m'avait paru tellement simple, évident. Et voilà qu'en si peu de temps, quelques semaines, des failles s'étaient ouvertes, et j'entrevoyais - à peine - un vide vertigineux, abyssal même, tout près, juste devant moi.

Les questions sans réponses immédiates...

Cette légèreté supposément inhérente à de tels moments, il me semblait pourtant la sentir, tout près de moi, mais elle s'écartait, inatteignable; aussitôt que je tentais de la saisir, de la vivre pleinement, elle m'échappait, remplacée par d'innombrables questions et là, tout au fond du coeur, une sorte de détresse latente, insaisissable elle aussi, mais bien présente.

Les attentes, les espoirs, les idéaux...

Non ! Non, plus de cet ennui, de cette crainte de la quiétude. Je voulais me sentir exister, me sentir à vif à chaque instant, désormais, toujours. 

Le romantisme...

Penser à toi, ça m'empêchera de m'ennuyer, comme je me suis toujours ennuyé avant de te connaître.

Les prises de conscience de soi-même...

La révélation que j'avais eue de moi-même et du monde, ainsi que de l'existence de cet être qui me torturait sans le vouloir m'avait sorti de ma désinvolture.

... et des autres...

Je ne savais pas encore qu'une existence tout entière ne suffit même pas pour cerner sa propre vérité sous tous ses aspects, dans tous ses états, à travers tous ses visages. Alors, celle d'un autre...

... de leurs propres failles...

Je découvrais la vie à travers lui et il trébuchait, ne savait plus comment avancer.

Puis, les espoirs...

Sur sa figure, un bref instant, je lus l'avenir dont je rêvais.

... les blessures...

Tout tenter. Ne rien laisser en suspens. Tout détruire, s'il le fallait. Cela valait mieux que ce désert vide, ce nulle part.

... et le début de toute une vie.

J'étais libre ! 

Crédit : Robert Jahns