Cette lecture remonte à 2014 et le présent billet est une refonte de celui que j'avais écrit à l'époque sur un autre blogue. Replonger dans cette oeuvre aujourd'hui me permet de constater que rien n'a changé de l'intense émotion qui m'avait étreinte à l'époque. Je prédis que ce livre deviendra, avec le temps, un classique incontournable.
Le père, Da, est un scientifique cherchant à percer la fameuse question du temps, des instants, du futur, du passé, des boucles temporelles, du maintenant, du toujours.
La mère, Delia, est une femme noire qui défie le temps dans lequel elle vit, celui du mouvement des droits civiques aux États-unis. En avance sur son temps, elle unit sa vie à un homme blanc et propose au monde ses enfants métisses. Consciente cependant des enjeux en question, elle leur offre la musique et le chant comme protection.
« Nous avions trouvé refuge dans les salles de concert, en un sanctuaire qui nous protégeait du bruit véritable du monde. »
Les fils, Jonah et Joey, se consacrent pleinement à la musique et à son tempo qu'ils
décortiquent jusqu'au moindre souffle.
décortiquent jusqu'au moindre souffle.
La fille, Ruth (dont le nom prononcé Root signifie racines) permet à tous ces personnages de parvenir parfois à se retrouver, à s'accorder, le temps de donner quelques réponses... qui appellent inévitablement de nouvelles questions.
La musique occupe une grande place dans ce livre. A un tel point que je crois que ce livre est en fait lui-même une partition musicale.
Ce sentiment m'est venu dès les premiers chapitres, car ils avaient un rythme bien particulier. Ils commençaient tous de façon un peu floue donnant l'impression de ne pas savoir où ils allaient pour terminer de manière grandiose en des moments où ma gorge se nouait. Puis, cela recommençait tout doucement avec le chapitre suivant pour suivre la même construction.
Ce sentiment m'est venu dès les premiers chapitres, car ils avaient un rythme bien particulier. Ils commençaient tous de façon un peu floue donnant l'impression de ne pas savoir où ils allaient pour terminer de manière grandiose en des moments où ma gorge se nouait. Puis, cela recommençait tout doucement avec le chapitre suivant pour suivre la même construction.
Et ainsi, tout le livre s'est déroulé selon un schéma qui, j'en suis presque persuadée, était établi à la manière d'un morceau de musique pour finalement me laisser, après avoir tourné la dernière page, dans ce silence rempli des dernières ondes...
... où l'on ne sait pas si c'est vraiment terminé,
... où tout pourrait aussi bien recommencer,
... où l'on hésite à applaudir de peur de briser la magie,
... où l'on se rend compte que l'on vient de vivre quelque chose d'immense.
Tu me fais très envie mais comme c'est un pavé, il faudrait que je le lise en été et que je prépare mon billet d'avance pour février prochain comme j'avais fait avec Small great things ;-)
RépondreSupprimerBonne idée! :)
SupprimerOui, c'est un pavé et comme, en plus, tout dedans est magistral, il se lit lentement, car on veut tout savourer.
Tu sais, c'est ce genre de livre où tu notes des citations toutes les trois pages, ou tu relis certains passages à voix haute tellement c'est beau, dont tu parles autour de toi, et autour duquel tu fais plein de recherches pour te remémorer des événements.
Bref, dans une vie de lectrice, il y a vraiment un avant et un après "Le temps où nous chantions" :)
Bonne future lecture!