jeudi 7 janvier 2021

Solitude

La solitude a de multiples visages. 

Il y a celle que l'on ressent même au milieu d'une foule, ou bien celle qui peut rendre momentanément folle ou fou, ou encore celle qui fait du bien, celle qui devient notre alliée face au tumulte de la vie.

La solitude peut être d'une cruauté infinie, mais elle peut aussi être superbe.

Et il nous faut bien sûr faire la différence entre la solitude choisie et celle qui est imposée. Et parfois aussi, celle que l'on s'impose à soi-même... 

Je n'ai pas choisi ce thème de la solitude par hasard bien entendu, mais plutôt parce-que j'ai constaté qu'il avait été présent dans plusieurs de mes lectures de l'année passée (dont une partie s'est déroulée, pour celles et ceux qui ne le savent pas déjà, dans un chalet isolé en forêt. C'était mon choix et ce fut merveilleux durant plusieurs mois, mais les dernières semaines ont été horriblement difficiles.) 

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Je souhaite mentionner en premier ''Là où chantent les écrevisses'' de Delia Owens.

Je choisis la couverture en anglais, car c'est la langue dans laquelle j'ai lu ce livre 
et aussi parce-qu'elle est très jolie je trouve.

Selon le principe de mémoire que j'ai décrit dans une précédente publication, voici de quoi parle ce livre: 

pour des raisons familiales, une enfant se retrouve à vivre seule dans un marais. Elle va apprendre à survivre, absolument seule, dans ce milieu hostile. Elle va aussi découvrir que l'hostilité provient bien plus souvent des hommes que de la nature elle-même. 

La façon dont elle découvre et apprivoise son milieu de vie est merveilleuse. 

J'ai moins aimé la seconde partie du livre lorsqu'elle revient à une vie plus ''civilisée'', publie un livre, etc... La partie dans le marais est ce qui fait le livre et cette seconde partie m'a semblé bien fade après les descriptions magiques des brumes et animaux de ce milieu au sein duquel la jeune enfant trouve réconfort. 

J'ai lu ce livre alors que je me trouvais dans le chalet et me rendais chaque jour dans les bois et près du lac. L'identification avec certaines scènes a été totale.

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Vers la fin de mon séjour au chalet, l'excellent livre de Gail Honeyman: ''Eleanor Oliphant is completely fine'' que j'avais lu quelques mois plus tôt m'est revenu en tête :   


Je ne dirai que très peu de choses de ce livre, car je ne voudrais pas priver ses futurs lecteurs de la prouesse qu'il représente. 

Toutefois, je tiens à signaler qu'il contient les lignes les plus tristes que j'ai jamais lues de toute mon existence. 

La scène au cours de laquelle Eleanor tente de remédier à sa solitude en fermant les yeux et en prenant l'une de ses propres mains dans son autre main pour ''sentir'' ce que cela fait lorsque quelqu'un nous tient la main vient encore me tirer des larmes aujourd'hui alors que j'écris ce billet.

C'est ce type de solitude que j'ai ressentie lors des derniers jours au chalet. Lieu qui a su me combler pendant tant de mois pourtant. Je crois juste que la solitude est indissociable d'un certain dosage qu'il faut savoir respecter.

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Enfin, le dernier titre que je souhaite mentionner est un livre que j'ai choisi pour son auteure Emma Hooper dont j'avais adoré le précédent livre: ''Etta and Otto and Russell and James.''


Celui-ci s'appelle ''Our homesick songs'' et conte l'histoire d'une famille d'insulaires qui voient peu à peu leur île se dépeupler et tentent de rester le plus longtemps possible sur place. Les parents partent à tour de rôle sur le continent. Les enfants tentent de tuer l'ennui et le personnage de la fille m'avait beaucoup touchée, car elle trouve refuge dans l'imagination et se rend dans les maisons vides pour y créer des décors de différents pays. C'est absolument fabuleux!
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Je ne souffre pas de la solitude ces derniers temps 
et cela m'apporte une paix que je savoure. 

Aussi, après un message que je constate très ego-centré, 
je tiens à ouvrir ici mon coeur 
à toutes celles et ceux qui se sentent seul(e)s. 

N'hésitez pas! Appelez-moi! Écrivez-moi! Dérangez-moi! 

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