vendredi 26 avril 2019

Froides Fleurs d'avril d'Ismaïl Kadaré

J'ai enfin lu Ismaïl Kadaré! Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour découvrir cet auteur que j'ai envie de décrire comme le "Rilke" de l'Albanie ? Et quand on sait à quel point j'aime Rilke, c'est un immense compliment. Et bien sûr, il n'y a là aucune comparaison de qualité ou de talent, juste un rapprochement de deux grands hommes de lettres, de deux grands penseurs, de deux êtres humains remarquables.


Il existe plusieurs couvertures de ce titre de Kadaré, mais j'ai choisi celle ci-dessus tant elle représente le caractère universel de ce que vivent le peintre et son modèle dans cette histoire post-dictature.   

Universel en effet est le constat de l'éternel recommencement des choses et de l'aveuglement de l'être humain qui jamais ne parvient à regarder son présent à la lueur de ses erreurs passées. 

Tout comme chez Rilke, aussi graves soient les sujets abordés et les conclusions énoncées, ainsi que présente la mélancolie propre aux peuples slaves, le ton demeure poétique et plein d'espoir. 

J'ai découvert avec cette lecture l'existence du Kanun, cette vendetta millénaire qui continue de faire des victimes de nos jours en Albanie. 



Apprendre et se cultiver au fil des pages d'un roman fait partie des choses les plus satisfaisantes au monde. Mais, bien sûr, demeure ensuite trop souvent ce sentiment d'impuissance face à ce que l'on sait désormais. Cette lecture est bouleversante, mais essentielle. 


Cette lecture complète la colonne ADJECTIF de ma première ligne du

lundi 8 avril 2019

Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle Josse

Parfois, l'écriture, les mots choisis, la construction des phrases dans un livre font de celui-ci une prouesse littéraire, mais le sujet ne nous rejoint pas. 

D'autres fois, c'est le contraire: le sujet nous plaît voire nous passionne, mais le style de l'auteur nous laisse de glace.

Il existe ainsi plein de combinaisons qui font que l'on apprécie plus ou moins un roman.   

Quelques rares fois aussi, tout semble trouver sa place: les mots, les idées, les émotions, les sensations, les intérêts, la sensibilité. Et ces moments-là sont magiques. Je viens d'en vivre un! 


Ma première lecture d'un livre de Gaëlle Josse m'avait déjà fait une forte impression : (clic, clic).

Et le charme a opéré de nouveau avec ce titre-ci. Quel merveilleux récit! Je suis encore très émue par ma lecture et il m'est difficile d'en parler, d'où la brièveté de ce billet. 

Là-maintenant-tout-de-suite, il n'est qu'une chose dont je sois 100% certaine, c'est que je vais lire très prochainement tous les autres livres de cette auteure. 😊


Cette lecture, déjà extrêmement riche et satisfaisante, a également été l'occasion de compléter la colonne MÉTIER de ma première ligne du Petit Bac chez Enna. Youhou! 


mercredi 3 avril 2019

#Citation - Erri De Luca

« Je prends le livre ouvert à la pliure, je me remets à son rythme, à la respiration d'un autre qui raconte. Si moi aussi je suis un autre, c'est parce que les livres, plus que les années et les voyages, changent les hommes. »

Trois chevaux

Artist: Annalù Boeretto