jeudi 27 octobre 2016

Oscar

Lui, c'est Oscar ! 


Ce n'est pas mon chat, juste un « visiteur » qui passe chez nous presque tous les jours. Nous ne savons rien de lui si ce n'est son nom inscrit sur sa médaille. Pourquoi ses propriétaires l'ont-ils appelé Oscar ? Nous ne le saurons sans doute jamais. Mais, avec ses couleurs de touches de piano, l'association s'est très vite faite dans mon esprit et chaque fois qu'il montre le bout de son nez noir et blanc, les notes surgissent dans mon esprit et... 


Ces derniers temps, pour des raisons professionnelles, le piano est venu prendre une place importante dans ma vie. De classique au début du projet sur lequel je travaille, il est devenu peu à peu plus jazzé. Pour mieux maîtriser mon sujet, je me suis tournée vers les livres et plus particulièrement vers celui-ci :


Je ne retiendrai pas ce titre pour son style qui n'a pas su me rejoindre et n'a pas été en mesure de bien transposer à mes yeux l'univers complexe d'un homme qui, toute sa vie, n'aura jamais pu être pleinement lui-même en raison d'influences trop nombreuses et trop intenses autour de lui (sa mère, son impresario...).  

Cependant, le contenu de ce petit bouquin qui relate la vie du « maharaja du piano » est fort intéressant. J'y ai par exemple découvert que cette légendaire photo 



qui semble incarner une grande complicité et reflétait pour moi « l'esprit » du jazz tel que j'aurais aimé le connaître à l'époque est en fait une exception. 

En effet, les deux génies étaient de grands rivaux et c'est, dans sa jeunesse, en découvrant la musique d'Art Tatum qu'Oscar Peterson songea pour la première fois au suicide. Plus tard, le grand Art s'amusa à plusieurs reprises à humilier son « collègue ». Ainsi, lors des funérailles d'Art Tatum, alors que sa veuve exprimait à Oscar Peterson le grand respect que celui-ci avait pour lui, le considérant comme son héritier, Oscar Peterson pour sa part pensait en lui-même que cette mort allait enfin lui laisser le champs libre !

La lecture de ce livre (que je pensais être un roman, mais qui tient plus de la biographie) me renvoie à un questionnement que j'ai déjà eu à plusieurs reprises : certes, de telles lectures rétablissent la vérité, mais ce faisant font souvent disparaître la magie véhiculée par ceux qui sont devenus des mythes. Ai-je envie de cela ? De laisser ainsi la vérité assombrir une idée que j'avais et qui toute fausse qu'elle était avait le mérite de toujours me faire rêver ?  

Je ne suis pas certaine de cela.

Qu'en est-il pour vous ? Lisez-vous des biographies ? Si oui, avez-vous aussi parfois ce sentiment de « trahison » ?


jeudi 13 octobre 2016

Joyce Maynard me donne envie d'un nouveau départ

Je ne pensais pas écrire de nouveau un jour dans les pages d'un blogue. Après Austin tout va bien, puis Les lectures du A, il semblait que le temps de tels partages était terminé pour moi. La vie « hors ordi » me tenant bien occupée et, surtout, le besoin d'écrire ne se manifestant pas, j'avais tourné la page (ah ah).  


Oui, le titre est en anglais, car je lis désormais les auteurs anglophones dans leur langue; cela semble plus logique, non ?! :) Je ne pensais pas avoir le niveau requis pour ce faire, mais en fait si. Donc, si vous pensez ne pas avoir « le niveau requis », mais que la lecture en anglais vous intéresse, faites l'essai, vous pourriez être surpris.  

Ce roman a croisé ma route exactement au bon moment, mais je pense qu'il concerne tout le monde puisqu'il parle d'identité. Hé oui, encore ! C'est souvent le cas on dirait dans les livres qui, à mon sens, sont intéressants. Savoir d'où l'on vient et qui l'on est pour mieux cerner ce que nous désirons, pour faire tous ces choix que la vie fait semblant de nous réserver. Oui, « fait semblant », car c'est tout de même elle qui finit toujours par décider en bout de ligne. Si, si. :) 

Donc, il est question ici de familles, de ce qui est inné, de ce qui est acquis, des conventions, des aspirations, de ceux qui restent, de ceux qui partent, de ce qui reste, de ce qui part.

On parle aussi dans ce très beau livre... de Woodstock, de Peggy Lee, d'une nouvelle variété de fraises, des pères, des mères, du frère, des soeurs, de la stabilité d'une vie, des errances figurées et véritables, des rêves, et finalement du temps qui passe. 



Pour nous conter tout ceci, Joyce Maynard emploie ce procédé que j'aime tant de l'alternance des trames narratives d'un chapitre à l'autre : un pour Ruth, un pour Dana, un pour Ruth, un pour Dana. Ceci donne un rythme de balancier à la fois apaisant, rassurant et toujours tourné vers... la suite ! C'est irrésistible !



Avec son écriture limpide, sensible et si « vivante », Joyce Maynard rejoint bien sûr « ma » liste de merveilleuses écrivaines. 

Je suis très heureuse d'être de retour, mais... notez bien le titre de ce petit coin de toile que je m'approprie et... n'ayez pas trop d'attentes ! :)

À bientôt.