vendredi 3 février 2017

Philida d'André Brink



J'ai choisi de conserver ici les 4 différentes couvertures du livre d'André Brink, car c'est une manière pour moi d'illustrer les multiples facettes que comporte ce livre dont l'histoire se déroule en Afrique du Sud en 1834. Je crois en effet que ce livre est inclassable. Il aborde tant de sujets de tant de manières qu'il en devient unique

La première couverture présente Philida dans tout ce qu'elle est avant d'être une esclave : une mère, la propriétaire d'une petite chatte appelée Kleinkat, une femme qui mérite de s'asseoir et de se reposer.

La seconde couverture évoque, à mes yeux, le chemin que Philida parcourt, au sens propre comme au sens figuré, pour découvrir qui elle est véritablement : trouver sa foi d'une part et se rendre au fameux Gariep, cet endroit « où on découvre ce qu'on ne savait pas avant » d'autre part.

La troisième couverture est pour moi la plus belle, la plus touchante, car c'est vraiment ainsi que je me suis imaginée Philida avec son franc-parler, sa beauté, sa dignité face à tout ce qu'elle vit.  

La quatrième couverture avec ses teintes sépia est, toujours selon moi, une référence à l'aspect historique qu'André Brink relate au fil des chapitres de son livre qui se déroule durant les quelques mois qui ont précédé l'abolition de l'esclavage en Afrique du Sud.


Au fil de ces multiples thèmes abordés, l'écriture d'André Brink entraîne le lecteur dans toutes sortes d'émotions : 
on sourit devant les remarques parfois naïves mais si lucides de Philida; 
on frissonne devant la cruauté de certains traitements infligés aux esclaves; on s'interroge et on réfléchit sur les questions philosophiques soulevées par l'auteur quant à l'ambivalence des êtres humains que, finalement, seul le destin a fait maîtres ou esclaves; 
on sent sa gorge se nouer face à des déclarations justes et universelles qui demeurent longtemps dans nos pensées. 

« Chaque individu, dans sa solitude, 
est en réalité tous les habitants de la terre... 
Quiconque tue un être humain 
tue l'humanité entière... 
quiconque sauve une vie humaine 
sauve l'humanité entière. »


Cette lecture correspond à la colonne PRÉNOM de ma première ligne pour ma participation au :