jeudi 26 avril 2018

Manhattan beach de Jennifer Egan

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge d'Enna :
afin de compléter la colonne LIEU de ma première ligne, 
et aussi bien sûr pour le plaisir de retrouver New York.


C'est le New York des années trente, puis de la seconde guerre mondiale que l'on côtoie dans ce roman dont le fil conducteur est Anna, une enfant, puis une jeune femme par le biais de qui l'on se rapproche de différents acteurs de l'époque : propriétaires de night-clubs, militaires, ouvrières.

Le thème du handicap (via la soeur d'Anna) et celui de la place des femmes (Anna parvient à devenir scaphandrier) sont abordés, et l'univers des scaphandriers admirablement bien documenté.   

Si l'on ajoute à cela une écriture grandement maîtrisée, on a tous les ingrédients d'un très bon romanLa preuve de ceci est sans doute que, bien que connaissant une "panne de lecture" plutôt aigüe, je l'ai lu jusqu'au bout.

Mais, à mon sens, il manque une petite touche, un je ne sais quoi, qui aurait permis à ce roman de rester gravé dans mon esprit, et à son auteur de rejoindre mes "merveilleuses écrivaines". Il demeure malheureusement à mes yeux une succession d'événements et une galerie de portraits qui, certes, se rejoignent tous finalement de manière cohérente, mais sans toucher véritablement de corde sensible, sans générer d'émotion d'aucune sorte.

C'est dommage. Ce qui manque peut-être, c'est le coeur. L'ensemble demeure froid. Comme Anna finalement. Peut-être n'était-ce simplement pas un livre pour moi. J'ai besoin d'un peu plus de tendresse je crois.

Allez, pour se consoler de cette petite déception, 
rien de mieux qu'une toile de Ken Roko! 😊