vendredi 5 mai 2017

La pazza gioia di Paolo Virzì.


Quand j'ai vu ce film au Festival Cinéma du Monde de Sherbrooke il y a quelques semaines, j'ai été totalement bouleversée. Ce qui est amusant, c'est que j'ai vu il y a presque 20 ans de cela, un autre film avec Valeria Bruni-Tedeschi : les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel. Ce sont les deux seuls films avec elle que j'ai vu et dans les deux elle incarne une personne « borderline », « bipolaire » ou whatever, une personne qui ne correspond pas à la « normalité » telle que définie par notre société, une personne comme moi.

Mais tous les spectateurs dans la salle n'avaient sans doute pas ce point commun avec le film et pourtant tous vibraient, tous ont ri, tous ont pleuré, tous ont aimé ces deux nouvelles Thelma & Louise, tous ont applaudi à ce film qui donne à réfléchir, à aimer, à se sentir humain.



Mes mots ne sauront sans doute pas bien rendre ici la grandeur de ce film, mais je trouve que ceux de Noémie Luciani en dresse un portrait très ressemblant.

Pour ma part, je vais juste partager avec vous quelques moments de ce film qui m'a fait tellement de bien et qui peut permettre à ceux qui le voient de mieux comprendre ce qu'est notre quotidien, à nous, 
celles « qui sont nées tristes ».   

Ici, la lumineuse Valeria Bruni Tedeschi est dans une institution... en tant que patiente, mais elle se prend plutôt pour la grande patronne de l'endroit et... c'est absolument charmant ! On sourit.

Ici, c'est l'arrivée de Micaela Ramazzotti, absolument merveilleuse en jeune femme cabossée, et notre « grande patronne » saisit l'occasion pour se faire passer pour la doctoresse de l'établissement : on rit aux éclats !

Ici, l'hommage à Thelma & Louise est évident : on se sent tellement libres ! 
(les costumes rétro et la voiture sont dûs au fait que les deux femmes se trouvaient, dans le film, sur un tournage de film, mais au « Coupez ! »... elles ont continué à rouler !)

Ici, elles sont épuisées de lutter, fatiguées d'expliquer, veulent simplement vivre, ne plus être tristes, avoir droit au bonheur. On pleure... beaucoup.

Et tout ceci se passe dans une magnifique Italie admirablement bien filmée par Paolo Virzi. Ça s'appelle comment un film sans défauts ? Un chef-d'oeuvre ?