lundi 30 janvier 2017

Il Viaggio

Alors que se profile pour nous à l'horizon de 2018 un déménagement en Italie (le pourquoi, le comment et tutti quanti seront expliqués en privé aux personnes intéressées ;-) ), je me tourne tout naturellement vers les livres pour préparer cette aventure. 

Et je rejoins donc le :



En février, pour la halte à Venise, je vais (esssayer de) lire :


Et en mars, je vais (essayer de) rejoindre les autres voyageurs-lecteurs en Sicile avec :


D'ici là, tel qu'annoncé dans mon précédent billet, la place va être faite durant tout le mois de février à des publications en lien avec le mois de l'histoire des noirs. Ça commence mercredi ! Stay tuned !








samedi 28 janvier 2017

Âme graphique : février 2017



Âme graphique est un rendez-vous mensuel initié par Sabine du Petit carré jaune.

Pour l'an neuf, Sabine a passé le relais à Martine de Lectures (et plus).

Je vais poursuivre en février cette chaîne de mots et de photos avant de passer à mon tour le relais le mois suivant à une autre personne. 

J'ai choisi d'être l'hôte de cette activité ce mois-ci pour plusieurs raisons :

*La première étant que le mois de février est le moins occupé de l'année pour moi. Ensuite, la course folle reprendra. C'était donc now or never ! :-)

*La seconde est que je pense être la seule participante « hors Europe » et j'aime cette idée de faire ainsi voyager les belles rencontres et les moments de partage.

*And last but not least, j'avais déjà une idée de mot ! :) 

En effet, dans quelques jours débutera partout en Amérique du Nord, le mois de l'histoire des Noirs


Je vais à cette occasion publier uniquement des billets en lien avec ce thème (lectures actuelles ou plus anciennes, films et toute chose en lien avec l'histoire des Noirs) durant tout le mois de février. 

Et donc, le jeudi 23 février, je vous présenterai tout ce que le mot « NOIR » a inspiré aux âmes graphiques qui seront au rendez-vous.

Pour participer, c'est très simple :

1 - Vous prenez une photo illustrant pour vous le mot « Noir ». Bien sûr, toutes les interprétations sont possibles, pas uniquement celle que je suggère ici. 

2 -  Vous me faites parvenir votre photo (toute seule ou accompagnée d'un article) via le groupe Facebook de l'activité ou en ajoutant un lien vers votre blog dans les commentaires du billet que je publierai le 23 février (pas celui-ci, hein ! ;-) ).

C'est tout ! Je vous souhaite un très beau mois de février ! 

« Il n'existe pas un noir, mais des noirs. » 
Yves Saint-Laurent


samedi 21 janvier 2017

Gentils coquelicots


Je reprends ici les coquelicots déjà déposés sur ce blogue et j'en ajoute de nouveaux... 
simplement pour le plaisir de les admirer ! :) 




















mardi 17 janvier 2017

La boutique jaune de Jeanne Benameur

J'ai lu ce tout petit livre de 150 pages environ dans le cadre du challenge du petit bac d'Enna, car il y avait le mot JAUNE dans le titre et que cela correspondait donc à la catégorie COULEUR.




Il s'agit d'un roman jeunesse dans lequel toute la douceur et le regard bienveillant de Jeanne Benameur sont bien présents. Je n'ai pas été déçue par ces retrouvailles avec l'auteure après Profanes

                                                               

Mais, je ne peux m'empêcher, lorsque je lis ce genre de récit, de penser à tous les jeunes que je côtoie et de me demander s'il n'y a pas un décalage entre le monde décrit par ces auteurs... et la réalité. Cela semblera peut-être un brin pessimiste, mais... de nos jours, des jeunes de secondaire/collège (selon l'endroit du monde où vous vous trouvez) prendraient-ils vraiment le temps de caresser le bois des volets d'une vieille boutique et de se réjouir de voir un enfant danser avec des gouttes de pluie ? 

Peut-être... certains... mais d'autres ont bien d'autres « choses » à gérer... 

Alors qu'il est plein d'espoir, ce livre m'a pourtant donné un peu le bourdon. Il a été écrit en 2002 et j'ai l'impression que les 15 dernières années ont été assez redoutables pour notre société. 

Peut-être que je me trompe, peut-être que ce livre a toujours énormément de succès auprès des jeunes, peut-être que rien n'a changé de la soif d'aventures et de rencontres qu'ils ont et de la saine curiosité qui les pousse à découvrir le vaste monde. Peut-être que la poésie du quotidien continue d'habiter les rues.

Peut-être...   

dimanche 15 janvier 2017

Mexico by Josh Barkan

Ce livre est une réussite ! Il s'agit d'un recueil de nouvelles qui sont autant de portraits de personnes vivant à Mexico. Plutôt que de détailler chacun des récits, c'est à leur structure et celle du livre dans son ensemble que je veux m'arrêter, car c'est là que se trouve, à mes yeux, tout l'intérêt de ce livre de Josh Barkan. 


Tout d'abord, j'ai cru, vers le milieu du livre, abandonner ma lecture. Cela était dû au fait que je sentais une énorme pression sur mes épaules tant la « laideur » omniprésente et le sentiment d'impuissance face à elle sont décrits avec acuité. J'étouffais en quelque sorte face à cette atmosphère teintée de violence, peuplée de narco-trafiquants dans un pays comme livré à lui-même. 


In Mexico, everything is about excess...

In Mexico, there's usually a personal link, or nothing happens...

One thing about Mexico, it's impossible to send any mail...

... the judges were mostly bought down in Mexico...

To live in Mexico City, you have to pretend there aren't many dangers...

There's a Wild West attitude in Mexico, so if you do things like you know what you're doing, most people just let you do what you want...

Finding an « impartial judge » is even harder in Mexico...

The city is a web of punishment and obeying. I am only twelve, but even at that age I already know you obey or they do what they want.


Malgré les dernières phrases de chaque nouvelle qui tentent d'être un peu positives, l'optimisme n'était pas vraiment au rendez-vous et je refermai chaque fois le livre avec... l'envie de m'évader.

Mais tout ceci n'était bien sûr pas un hasard, l'auteur préparait tranquillement son lecteur à ce qui venait ensuite. En effet, seuls ceux capables de passer à travers toutes ces épreuves peuvent se rendre jusqu'aux deux derniers textes (The prison breakout et The escape from Mexico) et leur message essentiel :

I realize that for years and years, my reaction was always one of quiet outrage, of words of denouncement, of curiosity, of anger, of telling others in cafés and at my schools taht I was upset, but doing nothing. I did nothing.

Because isn't that what all those great writers, whom I admired so much, like Dostoyevsky, were trying to do, to change the world ? Weren't they trying to reflect the pain and torture of our existence back at us so we might take pause and choose to change our ways and reorganize who we were and how we decided to act ? 

After a while I realized that wasn't why Dostoyevsky and the others wrote, in any case. If they brought us to action, it wasn't because they were trying to get us to change our ways, it was a by-product of them simply creating life, and when we looked at life it made us see the need to make changes. If we saw the world as it truly is then t couldn't help but make us pause and reflect that we had to make personal changes, just as the characters always went in these nice arcs from ignorance to enlightenment, to epiphanies that caused them to change their ways.

It wasn't the knowing that was hard, it was the doing.

CQFD.

Je participe avec cette lecture au petit bac d'Enna, catégorie Lieu. 


jeudi 12 janvier 2017

Architecture

Je lis actuellement le livre de Josh Barkan intitulé Mexico.



J'en parlerai prochainement ici, mais je voulais déjà souligner les références qu'il fait à l'architecture.

Ainsi par exemple, pour décrire la coiffure d'une jeune femme dans une des nouvelles du recueil, il évoque... Frank Gehry !

She wears her hair with a lot of wavy curls that she's spent hours combing so they cascade one below the other in bountiful thick semicircles, frozen perfectly with lots of hairspray. If Frank Gehry were a hairstylist instead of an architect, this would be his kind of head of hair. 

Lorsqu'on visualise l'effet, l'impact est saisissant, non !?!? 😊



Et plus loin, il parle de Luis Barragan dont j'ai à cette occasion découvert les volumes et les couleurs qui m'ont laissée sans voix. WOW ! 


Et tout ceci m'a rappelé un superbe livre lu il y a quelques années et consacré à Frank Lloyd Wright : Les femmes de T.C. Boyle. 

Ce livre est un monument tant d'architecture, de littérature que de vie.
Le rythme que cette lecture impose est savoureux, invite à la réflexion, à la méditation presque. J'ai souvent eu envie de partir dans le Wisconsin, m'asseoir sur une colline, au bord d'un lac pour seulement profiter de la beauté et respirer, ralentir, vivre pleinement.

L'architecture, que je connais peu, est ici par ailleurs décrite dans son essence même, dans l'imagination, l'inspiration, l'alchimie qui se trouvent aux origines de tous les grands édifices, de toutes les évolutions architecturales.
Les femmes enfin qui sont partout. Différentes, vivantes, inspirantes, aimantes à leur façon propre.
Tout ceci est lié par une structure de roman audacieuse et totalement maîtrisée et porté par une écriture fluide, belle et riche.
Que demander de plus si ce n'est de connaître une vie aussi intense que celles décrites ici?






jeudi 5 janvier 2017

Claudie Gallay


J'ai voulu profiter de la catégorie ALIMENT du challenge :

pour retrouver Claudie Gallay avec :


J'ai été un peu déçue. En effet, je n'ai pas retrouvé ici l'intensité qui m'avait bouleversée dans :


Ce livre est arrivé dans mes mains juste après « Nous étions le sel de la mer » de Roxanne Bouchard. Lors de la lecture des premiers chapitres, les similitudes entre les deux m'ont frappée.

Une jeune femme vient passer du temps dans un village et découvre le monde des travailleurs de l'endroit (les hommes de la mer chez Roxanne Bouchard, ceux de la montagne et de la forêt chez Claudie Gallay) en attendant de renouer avec son passé via son père /sa mère. Au cours de cette attente, les gens du village jouent chacun des rôles précis et le bar/restaurant fait office de quartier général où les messages sont transmis où les rencontres ont lieu.

Les similitudes étaient telles que je craignais de mélanger un peu les deux histoires.

Puis, là où l'écriture de Roxanne Bouchard avait été simplement agréable, celle de Claudie Gallay a été une révélation. 

Cette auteure possède une plume telle que je les aime, qui nous oblige à ralentir, qui prend le temps d'apposer de multiples petites touches pour que naisse finalement l'émotion, que la gorge se noue. Pour quelle raison ? Aucune en particulier, juste des sentiments qui se révèlent forts, parfois même plus grands que les personnages qui les abritent et souvent aussi que nous-même.
Je ne sais pas trop pourquoi cette fois-ci l'histoire de ce petit garçon dont la maison menace de tomber au fond d'un gouffre - comme le reste de sa vie - ne m'a pas touchée; peut-être est-ce parce que d'autres ont, mieux qu'ici à mon très humble avis, fait parler des enfants : Paule Noyart dans La nuit d'Ostende, Marie Clark dans Mes aventures d'apprenti chevalier presque entièrement raté, ou encore David Bouchet dans Soleil. Ou peut-être est-ce la poésie que le titre annonçait et que je n'ai pas su retrouver dans cette histoire qui m'a déroutée. Ou juste un mauvais timing. Qui sait ?

Mais bon, ce ne fut pas une lecture désagréable du tout, juste un peu en-deçà de mes attentes. Ce n'est pas grave, ce n'est que partie remise !

mardi 3 janvier 2017

Meeting with my brother by Yi Mun-yol

Dans la série « je comble mes lacunes lentement mais sûrement », je viens de découvrir Yi Mun-yol, célèbre écrivain coréen maintes fois primé, dont je n'avais absolument... jamais entendu parler ! Shame on me !

Tout d'abord et simplement pour le plaisir graphique, voici son nom en coréen : 

이문열

Je trouve ces caractères de toute beauté comme le roman que je viens de terminer : 



Il s'agit d'une novella, mais je crois qu'un classement dans les essais aurait été tout aussi pertinent. En effet, le voyage de ce professeur vivant en Corée du Sud et qui rend visite à son frère (qu'il n'a jamais vu auparavant) en Corée du Nord n'est ici que le prétexte à la transmission d'une culture (ou de deux, mais... les choses ne sont pas si simples) et à une réflexion sur la place de l'être humain tangible dans nos conceptions idéologiques.  

L'écriture limpide de Yi Mun-yol permet à des gens comme moi, n'ayant aucune connaissance de la Corée, de découvrir tout en douceur ce pays et ses traditions. Le passage expliquant la composition des prénoms des enfants d'une famille est superbe. Plus tard dans le livre, la confrontation des rituels funéraires du Nord et du Sud est aussi fort intéressante. 

Mais, ce qui fait la beauté de ce livre est ailleurs, dans sa portée universelle. Ce qui est dit ici à propos des deux Corées pourrait s'appliquer en de multiples autres lieux du monde et dans de très nombreuses familles également.   


Lors des retrouvailles, les frères cherchent d'abord à montrer qu'ils ont « réussi », qu'ils n'ont rien à envier à l'autre. Puis, vient ensuite la rivalité de l'appartenance (de qui le père était-il plus le père ?). C'est ensuite un échange de « clichés » sur leurs pays respectifs qui se produit, avant que la carapace ne commence à se fendiller et laisse voir une sensibilité commune.

Mais, personne ne baisse sa garde et chacun repart de son côté... sans se retourner ? Pour ces deux-là, c'est impossible, mais ce ne sera pas le cas d'une autre soeur. Peut-être a-t-elle simplement manqué de temps ou n'a-t-elle juste pas été « mise en présence » de son frère... 

C'est ce que je retiens de cette fabuleuse lecture : derrière chaque pensée, derrière chaque idée, plaçons un être humain bien concret pour voir si elle tient toujours. 

Cette lecture constitue ma première participation de l'année au 


dans la catégorie FAMILLE.