''Faire son deuil''... Combien de fois entendons-nous cette expression ? Que signifie-t-elle exactement ? Il serait bien long de répondre à cette question.
Plutôt que de tenter de le faire et de passer à-côté de bien des éléments, je vous invite tout simplement à lire ''Après Céleste'' de Maude Nepveu-Villeneuve.
Le deuil dont il est question ici est celui d'une enfant non-née, qui se serait appelée Céleste.
Dans une prose simple et douce, l'auteure dit la douleur, la rage parfois, la dépression, les larmes, etc...
Mais ce n'est pas ce que l'on retient essentiellement après cette lecture. Non, ce que l'on retient, ce sont tous les petits éléments qui mis bout-à-bout permettent d'aller de l'avant, de survivre à une épreuve, de continuer d'avancer, de reprendre goût à la vie.
Ces éléments seront bien sûr différents pour chacun. Pour Dolorès, le personnage principal de ce roman, ce sont un oiseau blessé, une voisine qui joue aux cartes, une petite fille qui s'ennuie et un village entouré de forêts.
Alors que l'on se concentre sur la ''guérison'', les expériences s'accumulent, des rencontres ont lieu, la vie nous répare à notre insu.
Et, un beau matin, juste comme ça, on va mieux. 😊
Maude Nepveu-Villeneuve a écrit ce livre à propos de ce ''juste comme ça'' (qui parfois prend des mois ou des années). Et c'est une réussite. L'auteure a su décrire en toute simplicité des émotions parfois intenses et confuses. Le deuil est un processus, une traversée. Il n'existe pas de raccourci.
Ou peut-être que si après tout, peut-être que des raccourcis existent. Peut-être. Dans les maisons de Moreau. On dit que certaines d'entre elles sont magiques. 😉
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