dimanche 7 octobre 2018

Small great things by Jodi Picoult

Quel dommage ! Mais quel dommage ! Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi avoir ajouté ces dernières pages qui viennent tout ruiner ? Ce livre est tellement juste, précis, sobre. Et vlan, il faut que l'on nous colle pour terminer un "happy end" complètement inutile. Grrrrrrrrrr. 

Mais bon. Malgré ce faux pas de dernière minute, ce livre est vraiment remarquable dans la vision qu'il donne du racisme aux États-Unis. 



La forme est simple avec des chapitres séparés qui donnent chacun à leur tour la parole à :

*Ruth, l'infirmière noire accusée d'avoir tué un bébé;
*Turk, le suprémaciste blanc, père dudit bébé;
*Kennedy, l'avocate de Ruth.

Le fond se permet d'aller au-delà des "apparences" en laissant parler les émotions et les sentiments bruts. Jodi Picoult s'attarde aux détails qui changent la vision que chacun a des événements lorsque discutés en privé, même si le discours public demeure le même.

Comment Turk, cet être a priori immonde et intraitable, doute et évolue. Il n'y a aucune magie dans une telle transformatoin, juste des faits qui s'alignent et pèsent dans la balance, d'un côté ou de l'autre.

Comment Ruth, après plusieurs décennies, s'autorise à dire tout haut ce qu'elle pense tout bas. 

Comment Kennedy découvre la réalité cachée derrière les "beaux discours" anti-racistes.

Il s'agit de ma première rencontre avec l'écriture de Jodi Picoult et je suis ravie qu'elle ait eu lieu, car son rythme et sa fluidité m'ont permis de sortir (enfin!) non pas de ma "panne" de lecture, mais d'un "extrême ralentissement" qui sévit depuis déjà plusieurs mois. Ça fait du bien de dévorer un livre ! 😊



J'ai relevé de nombreuses phrases en cours de lecture, mais il y en a une qui m'a particulièrement touchée. Elle renvoit à ces "relations" que l'on a au travail ou dans nos activités et que l'on pense être des "amitiés" jusqu'au jour où les choses se compliquent un peu dans notre vie et où l'on constate où se trouvent les limites de ces partages et échanges.

"It's the difference between dancing along the eggshell crust of acquaintance and diving into the messy center of a relationship. It's not always perfect; it's not always pleasant - but because it is rooted in respect, it is unshakable."

« C'est la différence entre danser sur la lisière d'une accointance ou plonger dans le coeur un peu bordélique d'une relation. Ce n'est pas toujours parfait; ce n'est pas toujours plaisant - mais parce que ça prend racine dans le respect, c'est inébranlable. »

Je suis très heureuse d'annoncer que ce titre me permet de compléter la colonne MOT POSITIF de ma première ligne du 



Ma première ligne ressemble désormais à ceci :



vendredi 7 septembre 2018

The blue guitar by Ann Ireland

Petit bonheur de lectrice : choisir un livre parce-que 

> son titre contient le mot GUITARE qui me permet de valider la colonne objet de ma première ligne du petit bac chez Enna



> l'histoire se déroule en bonne partie à Montréal (douce nostalgie 😉)

> sa couverture est toute jolie

et découvrir que ces raisons un peu futiles m'ont permis de découvrir un merveilleux roman et une excellente écrivaine qui bien que réputée m'était inconnue.

Au fil des pages du livre, nous suivons différentes personnes qui se rendent à Montréal pour un concours de guitare classique. Nous suivons bien sûr les participants, dont un en particulier (Toby), mais aussi les juges qui, de manière différente, doivent eux aussi faire face à bien des questionnements et des émotions fortes.

Entrer dans cet univers des guitaristes de haut niveau est fascinant et l'auteure nous livre juste assez de "petits secrets" sur la préparation de ces "athlètes" de la musique classique : regarder directement la lampe de la loge juste avant de monter sur scène pour ne pas être aveuglé(e) par les lumières dans l'auditorium, remplacer un ongle brisé par... un bout de balle de ping-pong ! On se sent privilégié(e)s d'être ainsi dans les coulissses d'un tel événement. 

Parallèlement à la musique, ce roman s'intéresse à toutes ces personnes venant d'horizons très différents et pour des raisons elles aussi très différentes, tous ces musiciens qui se rejoignent dans cette "bulle", sorte de prison dorée qu'ils ont choisie, mais au sein de laquelle ils vivent cependant des moments très difficiles.

À l'extérieur, la vie continue, le monde poursuit sa course folle, les familles s'intéressent plus ou moins, soutiennent un peu, questionnent souvent. 

Personne ne sortira indemne de ces quelques jours presque à huis-clos où ne semble compter que la musique, alors qu'en fait se joue tellement plus ! 

La vie, la musique, la sensibilité, l'expression artistique, la vulnérabilité, les rêves... et la réalité. Des thèmes forts abordés avec clairvoyance par une écrivaine subtile. J'ai aimé! 😊

dimanche 19 août 2018

Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel

Voici un livre dont il est bien difficile de parler. Il y a tant à en dire que je peine à savoir comment aborder les multiples sujets dont il traite. Une seule chose est certaine à ce stade : je le relirai pour bien en saisir tous les questionnements, les pistes de réponses et les réflexions partagées. 



L'auteur a eu la brillante idée de mettre en parallèle trois époques : 

*l'arrivée au village d'un groupe de soldats "nazis" (appelons-les ainsi même si ce n'est jamais clairement dit, ce qui renforce d'ailleurs l'universalité du propos), leurs relations avec la population et leur "invitation à la dénonciation des étrangers";

*la vie et la survie dans un camp, les stratégies des victimes face à leurs bourreaux, les rapports des victimes entre elles, les bourreaux lorsqu'ils tombent de leur piédestal;

ET

*l'arrivée au village, en temps de paix, d'un étranger discret mais extrêmement lucide qui, à travers son art, offre à la population un miroir d'elle-même. 

Des êtres humains traversent ces différentes époques et réagissent à ces diverses circonstances.

Il n'y a absolument aucun manichéisme de la part de l'écrivain, juste des constats de ce que nous pensons être, de ce que nous pourrions devenir, de la manière dont les "circonstances" et l'appartenance (ou la volonté d'appartenance) à un groupe peuvent nous conditionner à agir différemment, et parfois cruellement et bien loin de nos "principes". 

J'ai souligné de très nombreux passages et citations au fil de ma lecture. Voici l'un d'entre eux... qui parle de papillons.



The Rex flammae live in groups of about twenty individuals. It's believed that some sort of solidarity exists among them; when one of them finds a quantity of food large enough to nourish the entire group, they all gather for the feast. They frequently tolerate the presence among them of butterflies not of their species, but when a predator suddenly appears, it seems that the Rex flammae warn one another, in who knows what form of language, and take over. The other butterflies that were integrated with the group an instant earlier apparently fail to receive the information, and they're the ones that get eaten by the bird. By providing their predators with prey, the Rex flammae guarantee their own survival. When everything's going well for them, the presence of one or more foreign individuals in their group doesn't bother them. Perhaps they even profit from it one way or another. But when a danger arises, when it's a question of the group's integrity and survival, they don't hesitate to sacrifice an individual which is none of their own.

Les Rex flammae vivent en groupes d'environ 20 individus. On pense qu'il existe une sorte de solidarité entre eux; quand l'un d'entre eux trouvent une quantité suffisante de nourriture pour le groupe entier, ils se regroupent pour en profiter tous ensemble. Ils tolèrent fréquemment la présence parmi eux de papillons qui ne sont pas de leur espèce, mais quand un prédateur apparaît soudain, il semble que les Rex flammae se préviennent les uns les autres, dans une certaine forme de langage un peu mystérieuse, et ils disparaissent. Les autres papillons qui faisaient partie du groupe un instant plus tôt semblent ne pas recevoir cette information, et ils se font manger par l'oiseau. En offrant des proies à leurs prédateurs, les Rex flammae garantissent leur propre survie. Quand tout va bien pour eux, la présence d'un ou plusieurs étrangers dans leur groupe ne les dérange pas. Peut-être même qu'ils en profitent d'une manière ou d'une autre. Mais quand un danger se présente, quand il est question de l'intégrité du groupe et de sa survie, ils n'hésitent pas à sacrifier un individu qui n'est pas l'un des leurs. (traduction non-officielle réalisée par mes soins)

Même après 15 ans au Canada, je sais que ma famille et moi serons parmi les premiers à être sacrifiés si une menace se présentait. C'est humain. 

Je sais aussi que je suis parfois dans ma vie passée de "l'autre côté". J'essaie de penser, d'analyser avant d'agir, j'essaie d'être juste, mais parfois les "circonstances" nous laissent peu de choix et nos faiblesses prennent le dessus. Par la suite, on a honte, cela nous hante, mais... la vie continue. 

(Petite note pour que les imaginations ne travaillent pas trop tout de même : j'ai sacrifié un chat, j'ai accepté de l'envoyer à la SPCA pour que ma famille puisse aller de l'avant et avoir un logement. La pauvre bête n'y était pour rien, mais la propriétaire était intraitable, c'était la condition. J'ai discuté un peu, mais j'ai fini par accepter. Je n'ai pas été capable de mettre moi-même le chat dans la cage, j'ai demandé à quelqu'un de le faire à ma place, mais... il est parti pour la SPCA. Je n'arrive pas à me le pardonner.)

C'est sans doute ce qui m'a le plus bouleversée dans le livre de Claudel, comme cela m'avait aussi laissée sans voix à la fin du magnifique film de Costa-Gavras « Amen », tout redevient NORMAL assez rapidement... comme si rien ne s'était passé. On fait un rapport et... on continue son chemin. 

L'être humain est infiniment fragile et malléable. Être quelqu'un de bien est un combat quotidien.   



Cette lecture comble la colonne PRÉNOM de ma première ligne du Petit bac 2018 chez Enna.

vendredi 10 août 2018

Petits bouts d'Août

En ce début du mois d'août, je lis :


Je ne l'ai pas trouvé en français, donc je le lis en anglais, ce qui est, je vous l'accorde, vraiment étrange. De plus, je crois que la traduction n'est pas très bonne. Je ne suis pas bilingue, donc je ne pourrais pas en jurer, mais c'est vraiment un drôle d'anglais. Mais bon, le livre demeure intéressant. Mon avis d'ici la fin de l'été. 

Quand je ne lis pas, je continue de donner la parole à mes mains (comme j'en parlais dans un précédent article au mois de juillet) en apprenant à travailler le bois et en réalisant, par exemple, de petites choses comme ça :

J'adoooooooore ça et j'ai hâte de vous présenter d'autres réalisations.

Pour me rendre à l'atelier où a lieu la formation, je prends l'autobus et je me laisse surprendre par les palettes urbaines :

Enfin, last but not least, nous venons de regarder en famille une série dont je veux absolument vous parler : 


Les acteurs sont tous excellents, le scénario est une merveille, la cinématographie et la musique sont grandioses et le message véhiculé est juste, beau et tellement nécessaire. J'ai beau chercher, je ne trouve aucune faiblesse à cette série. Vraiment, si vous en avez l'occasion, regardez-là ! 

Petit résumé wikipédien : 

Un homme surnommé El Profesor planifie le meilleur braquage jamais réalisé. Pour exécuter son plan, il recrute huit des meilleurs malfaiteurs du pays qui n'ont rien à perdre.
Le but est d'infiltrer la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre afin d'imprimer 2,4 milliards d'euros, en moins de onze jours et sans verser une goutte de sang – malgré la présence de 67 otages, dont la fille de l'ambassadeur du Royaume-Uni.

C'est tout pour tout de suite! 😊

mardi 24 juillet 2018

Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

Avec ce livre de Rainer Maria Rilke, je réalise un nouveau doublé pour les challenges d'Enna et de Aude. 
Comme son titre l'indique, il s'agit de lettres ce qui est la condition pour le challenge :


Et le mot POÈTE me permet de compléter la colonne ART du : 


De Rilke, je ne connaissais que les Histoires pragoises lues il y a fort longtemps et dont j'étais tombée complètement amoureuse au point même de vouloir en faire un film. Qui sait ? Cela arrivera peut-être. Il ne faut jamais dire jamais.


Ici, c'est totalement différent puisque nous ne sommes pas dans la fiction, mais dans ce que j'ai envie d'appeler de la philosophie.

Le livre se divise en trois parties (j'ignore si c'est le cas pour toutes les éditions) : 
1 - les 10 fameuses lettres;
2 - une partie intitulée Sur le jeune poète dont la densité est telle que j'ai été un peu dépassée;
3 - quelques dernières pages au sein desquelles Rilke tente de définir le poète à travers l'observation de l'équipage d'un bateau. 

N'étant pas moi-même poète, ni philosophe, les deux dernières parties ont été un peu ardues en ce qui me concerne. Elles mériteraient une relecture de ma part pour bien en saisir tout le propos.


Bien que séparées, les trois parties reflètent toutes une certaine souffrance, un mal de vivre qui m'a rappelé le spleen chez Baudelaire. Selon Rilke, la vie du poète est empreinte de cette gravité qui devient beauté pure lorsque la maturité est atteinte.

Je ne me lancerai pas ici dans ce débat qui a fait et continue de faire l'objet de nombreuses discussions, qu'il s'agisse des poètes, des écrivains ou de tous les artistes de manière générale : faut-il avoir souffert/souffrir pour exprimer des sentiments forts et être en mesure de créer des oeuvres signifiantes ?

Pour revenir aux 10 lettres que Rilke écrit à un jeune poète, elles sont sublimes et presque chaque ligne mérite de devenir une citation à partager.

J'ai choisi aujourd'hui celle-ci que j'affectionne tout particulièrement : 


Être artiste, c’est ne pas compter, c’est croître comme l’arbre qui ne presse pas sa sève, qui résiste, confiant, aux grands vents du printemps, sans craindre que l’été puisse ne pas venir.


jeudi 19 juillet 2018

The Color Purple by Alice Walker

Je pensais que ce livre avait été lu par tout le monde et qu'un billet de ma part à son propos n'aurait aucun intérêt, mais mes "challengeuses" Aude et Enna ne l'entendent pas ainsi et veulent un billet dédié. OK les filles, voici donc mon avis. 😊

Je crois qu'il est important de dire tout d'abord que je n'ai pas vu le film réalisé par Steven Spielberg qui a été tiré de ce roman. Et je n'ai pas envie de le voir après ma lecture, le livre en lui-même me suffisant totalement.

Je dois aussi ajouter que j'ai BEAUCOUP lu sur les hommes et les femmes noirs de tous pays, des livres écrits par des noirs ou des blancs d'ailleurs sans distinction. Citons par exemple :





mais il y en a plein d'autres!

J'ai donc abordé ce livre comme un « classique » qu'il faut avoir lu et je n'avais aucune attente particulière. Et bien, j'ai été surprise. Le point de vue adopté par l'auteur en est un vraiment original puisque c'est au coeur même du peuple noir que nous découvrons les forces, les faiblesses, les jugements, les incohérences et les évolutions de chacun des protagonistes. 

Ce que nous donne à lire Alice Walker ce sont véritablement les pensées et opinions des noirs eux-mêmes, sur les blancs bien sûr un peu, mais surtout sur leur peuple. 

Ainsi, entre autres questions, mentionnons : 

*que pensent les noirs d'Afrique sur les noirs d'Amérique et réciproquement ?
*que pensent les noirs du fait que Dieu soit blanc ? Et d'ailleurs l'est-il vraiment?

J'avoue que je ne m'étais jamais posé toutes ces questions.

Mais surtout, ce que je garde de ce livre plus que tout c'est l'espoir dont il est porteur. Un espoir que j'associe tout particulièrement au peuple noir. J'ai souvent pensé à Nelson Mandela en lisant ce livre qui n'a JAMAIS perdu espoir lorsqu'il était en prison. Ici, Célie et Nettie ne perdent JAMAIS espoir de se revoir, même après plusieurs décennies. Cette force m'émeut.

L'autre personnage qui m'a beaucoup touché, c'est Mister. Le chemin qu'il parcourt tout au long du récit pour passer de la violence et de la frustration à la tendresse et à l'acceptation nous rappelle que de telles transformations sont possibles chez les êtres humains. Et ça... ça fait du bien!!!😊  

En terminant, je tiens à partager ici un texte écrit tout récemment par Alice Walker à la suite du discours de Jesse Williams lors de la cérémonie des BET : 

... blackness is ...
like the dark matter
between stars and galaxies
in the Universe
that ultimately 
holds it all together.


(pour lire l'intégralité du texte, cliquez sur la photo)

mercredi 18 juillet 2018

Éblouissantes femmes noires

Lorsque j'étais enfant, je voulais être noire. J'avais d'ailleurs demandé à ma tante dont le mari est Ivoirien si en bronzant beaucoup, je pourrais un jour être aussi noire que lui. Elle m'avait répondu qu'elle en doutait, mais que je pouvais essayer.😊

Quelques décennies plus tard, ma peau est toujours aussi blanche et les femmes noires continuent toujours autant de me fasciner.

C'est donc tout naturellement que je leur consacre le billet d'aujourd'hui.

Tout d'abord, bien sûr, un petit mot sur la grande Nina Simone pour vous inviter à regarder le très beau film documentaire à son sujet :


J'ai visionné ce film il y a plus de deux mois je crois, mais il demeure dans mon esprit. Touchant, extrêmement touchant de découvrir comment cette femme qui incarnait la force même pour tant de gens, était en fait d'une fragilité immense et mal comprise. Le film la dévoile tout en la respectant. Une réussite. 

Viennent ensuite deux jeunes voix que j'écoute en boucle depuis plusieurs semaines. La première est malienne, la seconde ghanéenne. Leurs styles sont très différents : folk wassoulou pour la première et neo soul pour la seconde. Mais, toutes deux sont d'une beauté à couper le souffle et possèdent un talent tout aussi époustouflant. Jugez plutôt ! 

              

              

Enfin, un clin d'oeil à Alice Walker dont je viens de terminer le célèbre The Color Purple que l'on ne présente plus. 



Une petite chose à préciser toutefois pour celles et ceux qui souhaiteraient le lire en anglais : le parler est retranscrit tel quel et il m'a fallu quelques pages pour m'y habituer.

he fine somebody to marry 
he finds somebody to marry 

She ast me bout
She asks me about

I ast something non of my bidniss
I ask something non of my business

...

Ce livre est une succession de lettres entre Célie et Dieu, puis entre Célie et Nettie, ce qui me permet de participer au challenge de Aude.


Et son titre comporte le mot POURPRE, ce qui me permet d'avancer dans le challenge d'Enna en complétant la colonne couleur de ma première ligne.