Par le plus grand des hasards, l'Irlande s'est invitée dans mes activités de ces derniers jours et ce pour mon plus grand bonheur. Tout a commencé par cette photo de mon ami Gérard qui a été figurant pour le film « Brooklyn » adapté du livre de... Colm Toibin !
Gérard m'avait précisé que « sa » scène se trouvait au début du film, j'ai donc commencé à visionner le film dans le seul but de le repérer et... j'ai été jusqu'au bout, envoûtée par Saoirse Ronan. L'histoire est simple, mais comme toujours chez Colm Toibin, la magie se situe dans les détails du quotidien, dans la subtilité à communiquer les petites nuances qui importent et font de chaque vie une destinée unique. Le réalisateur John Crowley et son équipe ont effectué un travail remarquable, car j'ai retrouvé dans le film cette acuité du regard envers ce qui constitue « l'univers » de chaque être. Un cinéma empli d'humanité, de « vécu » comme les livres de Colm Toibin. Voir ce film est un simple et doux moment à s'offrir. N'hésitez pas.
Plus tard, je poursuivais tranquillement ma lecture du moment : Let the great world spin de Colum Mc Cann. Certes, le nom de l'auteur aurait pu me mettre la puce à l'oreille, mais... ayant choisi le livre pour une toute autre raison (New York !), je n'avais pas fait de lien avec... l'Irlande ! C'est en retrouvant ce talent à décrire les infimes pensées et sensations qui meublent nos jours que j'ai commencé à me demander s'il n'y avait pas un lien entre cet auteur et mon cher Colm Toibin...
Imaginez ! Dans l'une des histoires de ce livre, Colum Mc Cann parle pendant plusieurs pages des... ordinateurs et des hackers. Voici quelque chose qui sonne vraiment très ennuyant, non ? D'autant plus qu'il s'agit dans l'histoire d'un programme servant à compter les morts sur le champs de bataille !!!! Cela aurait bien pu, dans un autre cas, être une bonne raison de mettre ce livre de côté. Ici, la magie opère... doublement. Non seulement, l'écriture remarquable de Colum Mc Cann rend le passage intéressant et émouvant, mais il incite en même temps à une réflexion sur l'inimaginable perfection, l'incommensurable capacité et l'infinie utilité des ordinateurs. À une heure où l'on s'interroge sur nos « addictions » aux écrans (je parlais moi-même dans un précédent article de ma vie « hors ordi » ! ), se souvenir de l'apport de l'informatique dans nos existences est bienvenu afin de trouver le juste équilibre dans ce domaine.
Alors que je lisais, une douce odeur m'est parvenue depuis la cuisine où Jean-Jacques commençait à préparer le repas du soir : « Mmmmmmm, ça sent vraiment bon, c'est quoi ? Un stew irlandais ! Avec la pluie dehors, j'ai eu envie d'un plat réconfortant. »
Et de 3 ! L'Irlande était donc une invitée totalement inattendue chez nous cette fin de semaine, mais quelle bonne surprise !
Ayant lu ''Brooklyn'', j'ai bien l'intention de visionner l'adaptation. ;-)
RépondreSupprimerJe te trouve courageuse, car mes dernières expériences en ce sens ont été un peu décevantes, je veux dire de voir le film après avoir lu le livre. Je n'avais pas lu ce Colm Toibin là, c'est pour ça que j'ai osé l'expérience. Sinon, je trouve toujours qu'il y a un décalage, mais... tu me diras ! ;-)
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